Coulisses d’un Trianon en confinement

CULTURE – RÉSIDENCE

Contraint, comme l’ensemble des établissements culturels, à baisser le rideau face à son public, le Trianon Transatlantique “profite” de cette période pour faire la part belle à la création.

Contrairement au premier confinement, nous sommes autorisés à mener des projets avec les artistes. Ainsi, le coeur du Trianon continue de battre grâce aux résidences. En ce moment, nous avons le plaisir d’accueillir Blakaz et son projet Kozé Kréol, en co-production avec l’Atelier à spectacle” indique Eric Boquelet, directeur de la salle sottevillaise conventionnée chanson francophone.

Blakaz, c’est le groupe fondé par Loya, “Fatigué d’être seul et déterminé à faire entrer la musique traditionnelle sur une nouvelle scène“, ce multi-instrumentiste électro décide de parcourir l’océan indien pour explorer la musicalité de ces îles sœurs. Première étape à l’Île Maurice où il collabore avec Menwar, percussionniste et chanteur emblématique du séga typique, dont le ravanne, instrument ancestral invite à la transe. De cette rencontre naît Sagaï, un premier album sorti en juin 2020.
Kozé Kreol, c’est l’envie de proposer un spectacle, un dialogue francophone qui repose tant sur les mots que sur le langage universel des tambours” poursuit Loya. Kozé Kréol, c’est donc le spectacle actuellement en résidence au Trianon Transatlantique réunissant dans un premier temps Loya, L’Acantah et le percussionniste mauricien Kersley. “Avec Natacha (L’Acantah), nous travaillons pour cette première semaine de résidence, à adapter l’album tant sur les textes que sur les rythmes avec la volonté de transmettre l’universalité et la spiritualité qui émane du tambour, ravanne ou chamanique. Et tout l’intérêt de la situation en cette période particulière, c’est que nous avons un accès illimité au plateau.” En janvier, le trio sera rejoint par Menwar pour la création lumière, la mise en scène… et une première représentation publique prévue le vendredi 29 janvier à 20h30, “si la situation sanitaire le permet bien sûr.”

Ainsi, dans l’attente de jours meilleurs pour le partage et la transmission, le Trianon Transatlantique se veut écrin de création en proposant des conditions optimales aux artistes accueillis. “Notre plus grand plaisir sera de retrouver notre public” insiste Eric Boquelet. “D’ici là, le Trianon aura conforté son rôle d’outil de travail mis à la disposition des artistes. De beaux projets sont encore à venir. Nous allons bientôt accueillir Boule dans le cadre du tournage de son prochain clip. La création continue !