Rouen et Sotteville-lès-Rouen engagées ensemble dans la démarche Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée

Les conseils municipaux de Sotteville et de Rouen ont délibéré respectivement les 10 et 28 mars pour s’engager conjointement dans la démarche Territoire Zéro chômeur de longue durée. C’est la première étape de la candidature commune des deux villes en vue d’expérimenter le dispositif à l’échelle des quartiers Grammont (Rouen), Grenet-Voltaire et Lods (Sotteville-lès-Rouen).

 

Le chômage de longue durée n’est pas une fatalité, c’est sur ce constat que l’association ATD Quart monde a imaginé le projet « territoire zéro chômeur de longue durée ».

Consacrée par la loi, Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) est une expérimentation territoriale qui réunit les collectivités et l’ensemble des acteurs du monde de l’emploi et de l’insertion autour de trois idées fortes :
• personne n’est inemployable lorsque l’emploi est adapté aux capacités et aux compétences des personnes,
• ce n’est pas le travail qui manque puisqu’un grand nombre de travaux utiles, d’une grande diversité, restent à réaliser
• ce n’est pas l’argent qui manque : la privation d’emploi coûte plus cher que la production d’emploi.

 

Pour Nicolas MAYER-ROSSIGNOL, Maire de Rouen et Président de la Métropole Rouen Normandie et Luce PANE, Maire de Sotteville-lès-Rouen :

« Contre le chômage de longue durée, tout n’a pas été essayé ! Nous partageons ce constat dressé par les nombreuses associations qui ont conçu et porté le concept ‘Territoire Zéro chômeur de longue durée’ au plan national. Suite à l’adhésion de la Métropole Rouen Normandie à ce dispositif en octobre 2020, nos deux communes ont fait le choix de travailler ensemble pour expérimenter le projet à l’échelle d’un quartier, qui regroupe 7500 habitants. L’objectif est ambitieux : montrer qu’il est possible à l’échelle d’un territoire de proposer à tout chômeur de longue durée un emploi à durée indéterminée et à temps choisi, en développant des activités utiles, locales et non concurrentes des emplois existants pour répondre aux besoins des divers acteurs du territoire : habitants, entreprises, institutions… Ce projet a beaucoup de sens sur le plan social, économique, et humain. Nous sommes heureux de le porter ensemble. »

 

Une équipe-projet commune va ainsi se mettre en place. Son rôle sera de construire le projet avec dans un premier temps :
– La « fabrique du consensus » qui consiste à expliquer le projet et à mobiliser tous les acteurs du territoire ; élus, acteurs économiques et sociaux, associations, prêts à s’impliquer dans la démarche
– La rencontre des personnes privées durablement d’emplois : il s’agit à ce stade de recenser leurs savoir-faire et leurs attentes.
– Le recensement des travaux utiles : il s’agit d’identifier précisément les besoins non satisfaits sur le territoire et présentés comme utiles par les acteurs locaux (habitants, entreprises, institutions…).

 

Les emplois sont portés par des Entreprises à But d’Emploi (EBE) qui doivent embaucher des chômeurs de longue durée en CDI, rémunérés au SMIC et qui perçoivent en contrepartie une part des rémunérations des salariés. Cette prise en charge correspond au coût du chômage pour la société.