Le skate, c’est chouette ! – portrait #5

SEMAINE DU SPORT AU FEMININ

Si Suzanne se fait tirer le portrait pour la semaine du sport au féminin 2021, c’est qu’il n’y en a pas tant que ça de filles qui pratiquent son sport : le skateboard. Et d’ailleurs, elle est l’une des seules à venir chaque mercredi au skatepark couvert de Rouen. En même temps, elle s’en fiche, ce qui lui plaît c’est d’abord de retrouver son entraîneur préféré : Christophe.

Avec lui, depuis deux ans, elle a progressé, apprenant à placer ses pieds « sur les vis » du skate, à sauter sur la planche ou à monter de plus en plus haut sur les plateformes et à glisser pour faire le plein de sensations. Pour les parents, pas d’inquiétudes. Suzanne est protégée, casque, genouillères et protection des poignets et vue sa motivation, il semblerait qu’ils doivent faire les allers-retours à Rouen pendant encore un bon moment.

Et oui, parce que Suzanne sait que le skateboard fera partie des sports olympiques en 2024 et du haut de ses 7 ans, elle s’y verrait bien, « pourquoi pas ? » lance-t-elle. Il faut dire qu’avec des posters de Tony Hawk, la légende du skate planétaire, dans sa chambre, elle a le droit de rêver.

Si elle devait motiver ses copines de l’école Michelet, elle miserait sur le fait que « le skate c’est chouette », sans autre artifice. Entre ses dessins de princesses et son skate vert, jaune et rouge, elle ne se prend pas la tête, elle vit sa vie d’enfant sans se poser trop de questions. Et finalement, ne serait-ce pas une réflexion saugrenue d’adulte que de penser qu’une jeune fille qui skate, ça mérite d’être mis en lumière ?

Rendez-vous en 2024, Suzanne !

 

Du 6 au 14 mars, retrouvez chaque jour un portrait de femme particulièrement investie dans le sport sottevillais.

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Les dimensions du bien-être – portrait #4

SEMAINE DU SPORT AU FEMININ

Educatrice sportive à la Sottevillaise, Sandra Lagache anime les cours de plus de 350 sottevillais, « de 10 à 12 ans pour les plus jeunes à plus de 85 ans pour notre doyenne » précise-t-elle. Prof de fitness mais pas seulement, Sandra n’a de cesse d’adapter ses contenus aux attentes, aux motivations et aux envies. « Il y a bien sûr les séances classiques de stretching et de renforcement musculaire qui ont toujours autant d’adeptes. Certains préfèrent travailler les muscles profonds grâce au Pilates. D’autres personnes souhaitant développer leur capacité cardio-vasculaire vont plutôt favoriser les « hit ». Et puis il y a ceux qui ne jurent que par la musique et la danse avec les séances de zumba. Je mets un point d’honneur à bien cerner mon public pour proposer des activités qui correspondent exactement à ce qu’il souhaite faire. Pour cela, je suis régulièrement en formation. »

Sandra vient ainsi d’achever un parcours en trois actes qui va lui permettre de proposer des séances de gym santé. « En partenariat avec le corps médical, sur prescription, je peux désormais accompagner des personnes atteintes de maladies chroniques, de problèmes de dos ou encore des personnes qui viennent par exemple de combattre un cancer et qui ont besoin de retrouver une certaine forme physique voire du lien social. Le bien-être est mon credo car je crois que l’un ne va pas sans l’autre : pour être bien dans sa tête, il faut être bien dans son corps » Un principe qui guide Sandra de longue date. «Je suis l’exemple d’une reconversion réussie ! Cela fait 12 ans que je suis éducatrice sportive. J’ai toujours été sportive, gymnaste, mais j’ai débuté ma carrière professionnelle dans l’esthétisme avant de céder à un job alimentaire en usine. A la naissance de mon fils, j’ai décidé de tenter le tout pour le tout et d’allier ma carrière professionnelle avec mes aspirations personnelles. Et voilà comment je suis devenue prof de gym. » Si la plupart de ses élèves sont des femmes, Sandra s’accorde à dire que les choses vont dans le sens de davantage de mixité «  Il y a 10 ans je n’étais pas sollicitée pour mes compétences quand il s’agissait par exemple de renforcer le cardio auprès des jeunes garçons. Aujourd’hui le regard n’est plus le même. Dans le staff, on travaille main dans la main et de plus en plus de messieurs fréquentent mes cours. »

 

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Toutes lauréates – portrait #3

SEMAINE DU SPORT AU FEMININ

Elles ont été mises à l’honneur par leur club respectif pour leur performance, leur motivation, leur investissement : voici les lauréates de la soirée des sportifs sottevillais 2020 !

Performances sportives

Honorine LALLEMAND de La Sottevillaise : Honorine a été Championne départementale et régionale en 2020. Avant l’annulation des compétitions, Honorine était bien partie pour se qualifier au championnat de France !

 

 

 

Sarah DELAMARE et Emma CHAMBERIN de l’Agglo Sud Volley-Ball 76 : Ces deux Sottevillaises sont Championnes de Normandie en Beach Volley.

 

 

Notissia MENDY de la section judo du SSCC  : Notissia est valorisée pour avoir été reçue au passage du diplôme d’assistant club malgré la crise sanitaire. Elle s’implique fortement dans le fonctionnement du club ainsi que dans les différentes animations municipales telles que le Ludosport, Un été au stade…

 

 

Les actrices associatives

 

Claire FROMENTIN de la section gymnastique volontaire du SSCC : Claire participe activement à de nombreux cours de gym en saison normale mais aussi en vidéo pendant le confinement. Elle a également assuré les séances de gymnastique lors du dispositif Un Eté au Stade… et tout cela avec le sourire !

 

 

 

Zélie ANDRIEU DECOSTER de la section lutte du SSCC : Zélie intervient depuis un an au Ludosport.

 

 

 

Stéphanie DIEVART de la section lutte du SSCC : Elue secrétaire du club l’année dernière, Stéphanie renforce avec bonne humeur et professionnalisme l’équipe du bureau.

 

 

Virginie DENIS de la section basket-ball du SSCC : Entraîneur des U11 filles depuis une quinzaine d’année, Virginie est aussi infirmière au CHU de Rouen. “Nous voulions la mettre en avant dans cette période sanitaire délicate car il est difficile de jouer sur les deux tableaux avec compétences entre les entraînements, les matchs et sa situation professionnelle. Bravo à toi Virginie, merci pour ta disponibilité et… bon courage !

 

Section judo du SSCC : Le club souhaite valoriser  Corentine MARTINEZ et Anaïs CARRIER (associées à Enzo MALANDAIN et Mathéo MARTINEZ)  pour leur participation à la vie du club (tenue de stands lors des différentes manifestations sportives ou associatives…). Le bénévolat et leur bonne volonté doivent être récompensés cette année !

 

L’équipe de bénévoles du Full Contact Sottevillais : Le club souhaite mettre en avant cette équipe de bénévoles toujours présente dans les manifestations et animations sportives de l’association. Ces personnes disponibles et motivées sont très dynamiques. Pendant le gala annuel, elle assurent notamment l’accueil des VIP, la tenue de la buvette et la partie sponsoring de la manifestation. Bravo à Elise LIEVROUW, Stéphanie LEBOUCHER, Patricia BALDACCHINO, Alicia LEMAIRE, Iris BALDACCHINO, Jennifer ROUSSELIN, Sabrina DUPUIS et Magalie VIGREUX.

 

 

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Un statut international – Portrait #2

SEMAINE DU SPORT AU FEMININ

A 38 ans, Sophie Cauvin est l’une des 5 arbitres internationales féminines de lutte en France. Alors qu’elle n’est âgée que de 3 ans, elle découvre la discipline lors d’une séance d’initiation.

J’ai tout de suite accroché et intégré un club avant de rejoindre Sotteville à mes 6 ans. J’ai voulu m’investir davantage et j’aidais les arbitres en m’occupant du chronomètre par exemple“. Dès ses 16 ans, Sophie obtient son examen d’arbitre régional puis à 18 ans celui d’arbitre national. En parallèle, elle continue à combattre. « Je me suis blessée à 16 ans (double rupture des ligaments croisés des 2 genoux ) et j’aurais du arrêter les combats mais j’ai continué jusqu’à mes 26 ans… ».

En 2010 elle passe son examen d’arbitre international de catégorie 3. Puis catégorie 2 en 2017… Sophie aurais pu obtenir son diplôme de catégorie 1 qui lui aurait permis d’arbitrer aux jeux olympiques de la jeunesse de 2018 à Buenos Aires mais…« Être une femme dans ce milieu n’est pas difficile sauf lorsque l’on est comme moi plus ronde que les autres, cela rajoute des barrières … heureusement ce n’est pas ça qui va déterminer mes ambitions et objectifs… Les mentalités évoluent mais cela prend du temps… » Alors peu importe, Sophie a fait ses preuves et bien plus. « Lors des compétitions où j’arbitre, je participe à des séances de sport avec le corps arbitral, ça m’éclate et je suis une bonne camarade. Je sais aussi m’imposer et il le faut lorsque vous êtes entre deux compétiteurs de 130 kilos ». Et c’est avec toute la confiance qui la caractérise que Sophie compte bien obtenir son précieux sésame pour les JO 2024. En attendant elle reste l’une des figures emblématiques du quartier Ferdinand Buisson. « J’aime le contact humain et en tant que coordinatrice de la Maison citoyenne, je prends plaisir à apporter mon soutien et développer des initiatives avec les habitants

 

 

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Détendez-vous – portrait #1

SEMAINE DU SPORT AU FEMININ

Entre Julie, Sotteville-lès-Rouen et le sport, on pourrait presque dire que c’est une histoire d’amour, en tout cas de passion. Après une découverte de la gymnastique entre 6 et 8 ans, cette native de la ville croise la route du full-contact du côté de la salle Henri Gadeau de Kerville, et là, c’est le coup de foudre.

Sous la houlette d’un père entraîneur, elle a gravi les échelons jusqu’au niveau national, trouvant là une source d’épanouissement, de valorisation personnelle mais aussi de convivialité avec de nombreux amis qu’elle côtoie toujours. De fil en aiguille, elle a transmis sa passion aux enfants du Ludosport mais aussi lors de la soirée du sport Sottevillais pour des démonstrations d’Energy-full dont elle était également instructrice.

Professionnellement, après un passage par l’association du Pré de la Bataille aux côtés d’adultes déficients intellectuels, elle s’est découvert une vocation pour la sophrologie dont elle a fait un métier. D’ailleurs, sollicitée pour intervenir lors d’Un été au stade, elle a immédiatement répondu favorablement et a apprécié ces initiations en plein-air. Aujourd’hui, elle propose des séances de sophrologie dans son cabinet, à la Maison médicale des Bruyères mais aussi… en pleine nature. Ainsi, elle est à l’initiative d’un concept de Sophro-balade qu’elle entend bien décliner cet été pour les Sottevillais.

En attendant ce moment apaisant et ensoleillé, elle vous invite à trois rendez-vous spécialement conçus pour la semaine du sport au féminin 2021 à retrouver ici le samedi 6 mars, puis le mercredi 10 mars et enfin le samedi 13 mars.

 

 

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Des échanges avant tout

PORTRAIT – DÉPART A LA RETRAITE

Catherine Levoy, infirmière libérale depuis 35 ans, s’apprête à tourner la page après une carrière bien remplie. L’heure de la retraite a sonné ; elle quittera officiellement ses fonctions le 1er juillet. « Tout cela est finalement passé très vite et je suis heureuse de mon parcours. Souhaitant apporter mon aide aux autres, ma vocation est née très tôt. J’ai fait mes études d’infirmière sur Rouen. Juste après mon diplôme, je suis partie travailler à l’hôpital de Garches, aux urgences ainsi qu’au sein du service réanimation. Je suis ensuite revenue et j’ai intégré l’hôpital de Rouen. C’est la naissance de mon fils qui m’a amenée à choisir le libéral, pour éviter des horaires élastiques et ainsi avoir une plus grande stabilité familiale ».

Catherine a alors rejoint l’équipe d’un cabinet sottevillais et s’est rapidement épanouie dans ses fonctions. « Entre l’hospitalier et le libéral, le travail est bien différent. Les soins sont moins lourds, on est moins dans la technicité mais beaucoup plus proche des patients puisqu’on intervient à leur propre domicile. Pour certains, on fait un peu partie de la famille et c’est ce côté relationnel qui m’a toujours particulièrement plu. Et puis, le fait de ne pas être enfermée dans de grands bâtiments mais plutôt se déplacer aux quatre coins de la ville m’a toujours apporté une certaine sensation de liberté ».

En fonction des pathologies, Catherine noue des relations plus ou moins longues avec ses patients. « J’interviens aussi bien pour soulager un mal de dos, que réaliser un pansement d’ulcère, assurer des suites opératoires ou une ablation de fils, ou bien encore dans le cadre d’une chimiothérapie. La liste est longue, le métier est dur physiquement mais aussi mentalement, puisque j’assure aussi un accompagnement de malades en fin de vie, mais les échanges sont toujours riches. J’apporte mes soins et les gens m’apportent toujours en retour. Quand j’ai débuté, les aînés qui avaient l’âge d’être mes grands-parents m’ont beaucoup appris sur les choses du quotidien : cuisine, jardinage, bricolage… Des gens me conseillent des livres ou des films, me donnent des informations pratiques sur un nouveau magasin, ou partagent de véritables tranches de vie. Les anciens racontent notamment des anecdotes sur les modes de vie d’antan et évoquent le bombardement d’avril 44. J’ai toujours profité de ces enseignements, en composant avec mon planning. Je cours souvent tout en me montrant relativement disponible, même lorsqu’un voisin m’interpelle pour un petit conseil santé ou autre besoin ».

Au cours de sa carrière, Catherine a entretenu un bon relationnel avec la population sottevillaise, ainsi qu’avec l’ensemble des professionnels médicaux et paramédicaux. « Au passage, je tiens à souligner l’investissement du personnel du service de soins à domicile géré par la Ville. Outre leur gentillesse et leur disponibilité, ces aides-soignants nous apportent un précieux coup de main en assurant notamment les soins d’hygiène, dont les infirmières avaient généralement autrefois la charge ». Catherine termine cependant sur une note particulière en raison de la crise sanitaire. « Le confinement a évidemment changé notre manière de travailler. Prenant toutes les dispositions nécessaires pour éviter toute transmission lors de nos tournées, nous étions pour les patients l’unique visite et ils nous ont posé beaucoup de questions sur cette épidémie. Aujourd’hui encore, la prudence reste de mise et le contexte actuel m’empêche de faire un pot de départ comme je l’aurais initialement souhaité. J’informe mes patients actuels et les rassure puisque je vais passer le relais à une nouvelle collègue, et je profite donc de cet article pour remercier tous ceux que j’ai croisés pendant ces années ».

Dans une petite quinzaine de jours, Catherine Levoy fermera pour la dernière fois la porte du cabinet médical de l’avenue du 14 Juillet pour profiter pleinement de son temps libre. « Je n’ai pas de projet prédéfini, mais je vais pouvoir me consacrer davantage aux activités que je pratique : yoga, escalade et peinture. J’aime aussi voyager à la découverte des villes européennes et continuerai peut-être à m’investir d’une manière ou d’une autre. Je n’exclus pas l’idée de faire du bénévolat auprès d’une association ».

Parcours sécurisés

PORTRAIT – SANTÉ

Yoann Seigneur, médecin généraliste, exerce à son cabinet rue Benoît Malon depuis 2014. Dès les débuts de la crise sanitaire, ce docteur a vite pris conscience de certaines difficultés d’ordre pratique. « Cette situation inédite exigeait une organisation sans faille du cabinet médical pour garantir la sécurité de chacun, mais la gestion des flux s’avérait relativement compliquée en raison de la typologie des locaux. Nous avons la chance de ne pas avoir été parmi les départements les plus touchés, mais le risque de contamination était réel. Des patients qui devaient venir pour toute autre chose que le Coronavirus hésitaient d’ailleurs à venir consulter, par crainte de cet ennemi invisible. J’ai donc fait part de ce constat individuel et de mes préoccupations à l’Union Régionale des Médecins Libéraux de Normandie. C’est ainsi que je suis entré en contact avec le Dr Delphine Secret Pouliquen qui exerce dans la commune voisine de Saint-Étienne-du-Rouvray. Cette consœur avait déjà entrepris des démarches pour la création d’un centre Covid-19. Le projet était déjà bien avancé, avec une salle mise à disposition et du matériel sur place. Au lieu de multiplier les initiatives, nous avons décidé de mutualiser les moyens et je me suis ainsi greffé à cette action. Nous avons eu le soutien logistique des Villes de Sotteville-lès-Rouen et Saint-Étienne-du-Rouvray et nous avons sollicité nos collègues pour assurer le fonctionnement de ce centre adapté ».

Celui-ci a ouvert ses portes le 2 avril grâce à la mobilisation de 57 professionnels médicaux sottevillais et stéphanais, d’agents municipaux mais aussi de bénévoles. Près de 50 Sottevillais se sont portés volontaires suite à l’appel lancé par la Ville sur ses réseaux sociaux. « Un élan de solidarité a accompagné le mouvement. Les uns ont donné des équipements, les autres ont donné de leur temps et mis à profit leurs compétences. À ses débuts, le centre était uniquement dédié aux consultations de personnes présentant des symptômes liés au Covid-19, orientées par leur médecin traitant, par le 116 117, le 15 ou encore Sos médecins. Il était ouvert 7 jours sur 7 toute la journée, avec 4 personnes minimum sur place, dont 1 médecin. Ensuite, nous avons assuré des rendez-vous uniquement les après-midis et la cadence s’est encore progressivement réduite, tenant compte des besoins sur le terrain mais aussi des disponibilités plus limitées des membres du collectif médical dont le travail habituel a aujourd’hui repris à plein temps. Mais nous continuons et cela sera sûrement le cas durant tout le mois. Le centre s’est cependant diversifié pour assurer les tests sérologiques. C’est d’ailleurs ce versant de l’activité qui a motivé l’Agence Régionale de Santé à appuyer aujourd’hui le maintien de nos missions ».

Armés de masques et/ou visières, surchaussures et surblouses, les médecins ont exercé dans un environnement adapté et sécurisé. « Tout a été pensé en ce sens. Les cabinets de ville ne se prêtaient pas aussi bien à des dispositions aussi contraignantes, et cela a donc permis de les désengorger, rassurant au passage la patientèle habituelle. La sécurité était aussi maximale pour le personnel médical. Le résultat n’est pas quantitatif, car le nombre de patients est resté relativement limité puisque nous n’avons fort heureusement pas affronté la vague redoutée, mais bel et bien qualitatif. Les risques de contagion ont été drastiquement limités grâce à l’efficacité de ce dispositif mis sur pied en très peu de temps ».

Le Dr Seigneur rappelle que chacun doit rester vigilant et continue de privilégier la téléconsultation quand cela est possible. « Cette pratique, qui n’est pas encore ancrée dans les habitudes, a naturellement augmenté avec la crise sanitaire. Des dispositions de la Sécurité sociale ont notamment facilité cette solution à distance. Pendant cette période particulière, nous avons développé l’échange d’information avec les infirmières qui ont pris les constantes chez des patients, nous permettant de continuer le suivi de ceux habituellement vus à domicile sans prendre le risque d’aller chez eux et de les contaminer. De plus, le renouvellement d’ordonnances a pu être effectué par téléphone. L’adaptation a permis de faire front. Chacun retrouve désormais plus de contacts physiques, mais il convient de respecter les mesures dans l’intérêt collectif. Cette histoire n’est pas encore pour l’heure derrière nous et nous ne connaissons pas la suite… ».

Du cœur à l’ouvrage

PORTRAIT – COUTURIÈRE BÉNÉVOLE

Véronique Quibel est une jeune retraitée pleine d’entrain. Pour elle, pas question de rester les bras croisés face à cette crise sanitaire. Elle a donc décidé d’intégrer le collectif des couturières bénévoles qui font vivre l’opération « À vos masques, prêts, partez ! » initiée par la Ville. « Je suis très attachée à Sotteville-lès-Rouen. C’est ici que j’ai grandi et j’ai travaillé au service de la collectivité en qualité d’agent des écoles pendant 29 ans. J’adore le contact avec les autres et j’ai choisi d’agir pour aider ceux qui en ont besoin. De base, j’ai un CAP de couture et j’ai toujours utilisé ma machine à coudre pour divers travaux. Jamais de masques avant cela bien évidemment, c’est la nouveauté du moment ; il y a un début à tout ! »

L’ancienne employée municipale a gardé des contacts en mairie et s’est investie dès le lancement de l’appel aux bonnes volontés. « Je continue ainsi à conserver le lien tout en me montrant utile et en mettant à profit mon temps libre pour une bonne cause. Je suis très contente de contribuer à cette chaîne solidaire. Je vais en mairie lors des permanences destinées à retirer la matière première fournie par la Ville, à savoir le tissu et les élastiques, et à déposer les masques réalisés. Pour débuter, un modèle est fourni et on peut compter sur les conseils de la couturière municipale. Celle-ci contrôle aussi le travail fini que l’on rapporte, pour s’assurer que tout soit bien conforme aux recommandations Afnor que nous suivons ».

Véronique a intégré cette activité dans le quotidien de son foyer et s’organise pour garantir sa productivité. « J’ai confectionné une centaine de masques adaptés aux enfants et j’attaque maintenant une série pour les visages adultes. Je travaille à mon rythme. Le tout est de trouver la bonne méthode. Moi, je coupe tout avant d’assembler pour gagner du temps. Ce n’est pas très difficile en soi, c’est accessible à toute personne ayant les notions de base, mais il faut bien respecter toutes les étapes ».

62 autres couturières bénévoles s’investissent tout comme Véronique. Elles ont déjà réalisé 4 000 masques lavables distribués aux Sottevillais les plus vulnérables. Et même si le déconfinement est arrivé, elles ne relâchent pas leurs efforts. « On poursuit notre mission. Chacun veut profiter des libertés retrouvées, mais le virus est toujours là donc il faut rester prudent et prendre ses précautions. Ce n’est pas le moment de faire n’importe quoi car personne ne souhaite que l’épidémie ne reparte à la hausse ».

La Ville remercie ces bénévoles et tient à le faire savoir via une campagne d’affichage qui sera très prochainement installée aux quatre coins de Sotteville. L’occasion de rappeler que l’opération « À vos masques, prêts, partez ! » perdure et d’inviter tous ceux qui le veulent à rejoindre le collectif. Il n’est jamais trop tard pour bien faire : inscrivez-vous sur MonSotteville.fr.

Un conte moderne

VIE MUNICIPALE – PORTRAIT

Il était une fois cinq voix, qui avaient décidé de s’accorder pour offrir un bref instant d’évasion aux plus jeunes et à leurs parents. En cette période troublée, chaque sujet était prisonnier de son propre royaume. Elles décidèrent de s’affranchir de ces frontières par le biais d’un écran magique. Elles tournèrent les pages et firent défiler les images, sans même dévoiler leur visage. Ces fées mirent le ton et les formes pour vous faire vivre de grandes aventures, tantôt vous faisant parcourir le monde aux côtés d’une souris qui défie tous ceux qui veulent la croquer, tantôt vous invitant à rencontrer un drôle de monstre. Dans chacun des cas, la magie opéra…

Cette belle histoire, c’est celle de l’Heure du conte à la maison, un rendez-vous numérique proposé par la bibliothèque municipale. « Les premières bibliothèques ayant mis en place cette animation ont essuyé de vives réactions des éditeurs qui n’avaient pas été contactés et qui refusaient les diffusions en raison des droits d’auteurs. En nous appuyant sur ces retours d’expériences, nous avons pris toutes les précautions juridiques qui s’imposaient », introduit Sylvie Auzou, directrice de l’équipement culturel. Anne Molina, responsable de la section jeunesse, a établi une sélection d’albums et sollicité les éditeurs en vue de recueillir leur accord, bien souvent favorable mais accompagné de réserves concernant la durée de diffusion et autres mentions particulières. Cinq lectrices se sont rapidement portées volontaire pour prêter leur voix et filmer leur prestation. Leurs vidéos ont ensuite été diffusées sur le portail de la bibliothèque et sur la chaîne Youtube Mairie de Sotteville-lès-Rouen.

Carole Debroise et Sandrine Lebailly (intervenant d’ordinaire dans les bibliothèques-centres de documentation des écoles), Céline Montedori et Stéphanie Féret (que vous retrouvez à la bibliothèque municipale) ainsi que Delphine Dumont (qui vient à votre rencontre au volant du bibliobus) ont souhaité participer à ce projet pour garder un contact, même virtuel, avec le public mais aussi entre collègues. « C’est un travail d’équipe inédit. Partant de la liste des titres pour lesquels nous avions les autorisations, chacune a choisi des livres en fonction de ses goûts personnels et avant tout de leur succès auprès des enfants. Ceux que j’ai moi-même retenus me sont toujours très demandés dans les écoles », commente Sandrine. « J’ai misé sur le loup, un personnage toujours apprécié des enfants, dans un livre à bouger dans tous les sens au fil de l’histoire », indique Carole.

Un critère plus technique s’est aussi imposé : la lisibilité sur écran. Simplement équipées de téléphones portables, ces amatrices dans le domaine audiovisuel ont fait de leur mieux pour s’adapter au média vidéo. Elles ont cherché les meilleures conditions de tournage (lumière, calme…) et répété les prises pour vous raconter ces histoires. « Rencontrant un problème de son, j’ai fait un travail supplémentaire de doublage, enregistrant de nouveau le texte avec le micro de mon ordinateur puis synchronisant l’audio avec l’image après », explique Delphine. « J’ai  profité de mon jardin ensoleillé, mais le vent tournait parfois les pages à ma place », rapporte Céline. « J’ai eu droit à la visite du chat qui passe tranquillement ou qui s’installe carrément sur le livre ! », plaisante Sandrine. Serait-ce un chat pitre ? Et tout cela sans compter sur les enfants qui se mettent à faire du bruit ou le voisin qui bricole…

Leur bonne volonté est en tout cas payante. Le résultat fait maison – c’est le cas de de le dire ! – prend tout son charme, même s’il ne vaut pas celui d’une séance de lecture collective. A leur début, les conteuses ont été quelque peu désappointées par l’absence de public. L’interaction avec les enfants et les parents fait habituellement partie prenante de la prestation. Qu’à cela ne tienne, un subterfuge a pu être trouvé. « Seule dans mon salon, j’imaginais les réactions des enfants pour me motiver à lire l’histoire. Ces rires et ces yeux écarquillés quand nous lisons m’ont beaucoup manqué », reconnaît Stéphanie.

Les cinq agents ont démontré leur capacité d’adaptation et vous dévoileront bientôt de nouvelles vidéos, à découvrir confortablement installés chez vous. « Le plus important pour nous reste ce plaisir de transmission. Nous espérons que cette expérience rafraîchissante divertit les enfants et qu’ils nous raconteront à la réouverture comment ils l’ont vécue », concluent-elles en chœur.

Bibliothèque municipale, tél. 02 35 63 60 82.

En forme avec Lucci !

Depuis plusieurs semaines, il anime vos mardis, jeudis et samedis dans le cadre de la mise en place de la chaîne Youtube « En Forme avec Sotteville ». Athlète de haut niveau et volontaire, Luccioni Siegfried MVE que vous connaissez mieux sous le nom de Lucci, s’est mobilisé dès le début de la période de confinement afin de proposer à celles et ceux qui le souhaitent des instants d’évasion à travers le sport, le tout dans la bonne humeur.

 

« Je suis athlète en équipe nationale d’athlétisme gabonaise. D’abord étudiant en management du sport, je me suis orienté vers le coaching. » Licencié du Stade Sottevillais 76 depuis 2017, Lucci a débuté le sport pour une raison bien particulière. « C’est une recommandation de mon père. A 17 ans, le sport m’a permis de me canaliser dans mes études et ma vie en général. A cette période, je luttais contre la rue et je n’avais pas d’objectif particulier à atteindre. Ma grande sœur pratiquant le handball, j’ai donc moi aussi décidé de me lancer ». Et c’est justement dans le  lancer de poids et de disque que Luccioni décide de se spécialiser. « La polyvalence de la discipline m’a donné l’envie de pratiquer ce sport. Pour être un bon lanceur, il faut être vif, explosif et rapide ». Une combinaison que Lucci s’attache à reproduire dans les séances de sport qu’il propose en lien avec la Ville, et que pas moins de 1000 Sottevillais ont déjà suivi. En effet, Luccioni a su s’adapter afin de proposer des formats d’entrainements qui répondent à tous les niveaux. Ainsi « Les mardis cardio » sont davantage destinés aux adolescents et adultes en bonne conditions physique, « les Jeudis de la forme » proposent des séances de sport plus douces pour les séniors alors que « le Ludo forme » permet aux jeunes Sottevillais de continuer à s’épanouir dans le sport de manière ludique à l’image du dispositif municipal Ludosport. « Avant le confinement, j’étais souvent présent au stade et j’ai vu le nombre de personnes qui venait s’entrainer chaque jour. Avec la fermeture des espaces publics, j’ai tout de suite souhaité proposer des séances pour la Ville, une manière de lui rendre le soutien qu’elle apporte à l’ensemble de ses sportifs. L’idée de mettre en place une chaîne Youtube avait déjà germée avec le groupe de maintien que j’encadre au Stade Sottevillais 76 et c’est alors que j’ai voulu en faire profiter tous les habitants par solidarité».

 

Pour autant afin de proposer des séances de sport à la maison, Lucci a dû s’adapter. « J’ai, avec l’aide de ma compagne Coralleen, aménagé un espace dans l’appartement pour pouvoir dispenser les séances. Je prépare chacune d’entre-elles sur papier avant d’enregistrer. Ma petite fille de 13 mois ne peut malheureusement pas m’accompagner pendant les séances, mais les rapports que j’ai établi avec les enfants de l’école d’athlétisme me permettent de pouvoir réaliser des séances adaptées aux plus jeunes notamment. » Mais pour notre coach,  il était important d’étendre ces séances au plus grand nombre. « Je pense que le confinement a de manière radicale changé le quotidien des personnes qui le vivent. Cette situation a également créé en moi de multiples sensations désagréables (journées trop longues ; vivre dans le même cadre de manière monotone). Le fait de m’entrainer m’a permis d’apporter une bouffée d’air frais au mental. C’est cette onde positive que j’ai voulu partager avec tous les Sottevillais ».

 

Et cet investissement, les Sottevillais le lui rendent bien. Luccioni a eu des retours positifs, notamment de parents licenciés au Stade Sottevillais 76 avec qui il est en contact mais pas seulement. « Pour les autres séances, celles des seniors et des adultes, j’ai également eu de bons retours, ce qui est une véritable satisfaction ».

Alors si vous aussi vous souhaitez profiter d’une séance de sport à la maison, seul ou en famille, rendez-vous sur la chaîne Youtube « En forme avec Sotteville » !